Lundi et mardi, le 29 et le 30 mai, la première classe a
participé à une chasse au trésor, pour l'évaluation
finale du projet "Français à la récré ". Félicitations aux équipes!
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Les flamants à l’arrivée |
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Les kangourous au start |
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Les kangourous à l’arrivée |
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Les grenouilles au start |
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Les grenouilles à l’arrivée |
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Les lapins à l’arrivée
Le projet, du "cloche-pied" jusqu'à "la récré"
L’événement "Français
à la (ré)cré…ativité"
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Réalisation du projet « Français à la
récré »
à l’Ecole Gymnasiale Preuteşti
– Basarabi, jud. Suceava
À la récré, à la récré, à
quoi pourrait-on jouer?
(…)
À la récré, à la
récré, on n'a pas l'temps de jouer.
(paroles de la
chanson À la récré, Anne Sylvestre)
Sur
les pavés ensoleillés, il fallait apprendre à garder son équilibre en avançant à cloche-pied, entre la
terre et le ciel. J'adorais piétiner le sol ...
«CritiquesLibres.com, juin 15»
« A cloche pied au-dessus des nuages,
sur la plage, au milieu des jeux des enfants ou des mots. »
Chantal Couliou, 2009
Des leçons
pendant les recréations ?
On avait constaté comment la récréation risquait de devenir de plus en plus
un moment qui favorisait la violence entre nos élèves plutôt que la
détente ; alors on a commencé à l’exploiter comme source de découverte et
d’apprentissage dans le cadre de notre démarche contre la violence à l’école.
C’est pourquoi, pour le concours national « Je découvre le français »
édition 2017, on propose un projet autour du mouvement et des activités
sportives, de la danse et des jeux d’enfants, dont le premier est le jeu de la
marelle suivi par d’autres jeux qui se passent dans la cour de récré. Il s’agit
de découvrir le français à travers des activités ludiques basées sur l’équilibre
et la motricité, placées dans leur majorité dans les pauses de récré. Apprendre
le français en jouant à la marelle c’est d’avancer à cloche-pied entre la terre
et le ciel en huit sauts, du simple vers le complexe, qui correspondent à huit activités
distractives. C’est aussi faire du sport, découvrir, jouer et ne jamais
renoncer.
Selon l’énigme déchiffrée du Sphinx, l’homme parcourt plusieurs étapes dans
son marche de l’enfance jusqu’à la maturité : à quatre pattes, à deux
pieds, à trois pieds. Nous, les enseignants n’oublions jamais le temps de l’enfance,
quand on apprend à sauter à cloche-pied et à jouer, en dépassant nos limites. À
cloche-pied c’est plus sollicitant, mais plus amusant. C’est en se tenant sur
un pied qu’on fait des renforcements. Si on transfère ce mouvement de deux
pieds sur un pied dans le domaine de l’apprentissage d’une langue étrangère
comme le français, alors le syntagme « à cloche-pied » ne parle pas
seulement de la capacité physique de garder son équilibre, mais aussi de
l’effort des apprenants de maîtriser une compétence de communication dans une
nouvelle langue étrangère qui leur a été proposée au cours du mois du mai.
Comme les élèves n’ont jamais étudié le français,
la première difficulté a été de faire les apprenants accepter de ne pas tout
comprendre et d’apprendre à saisir le sens général du message. Pendant le
déroulement du projet ils ont bien aimé toutes les activités et n’ont plus eu peur
de ne pas comprendre le français.
On a débuté un peu atypique avec les couleurs, parce que les élèves ont beaucoup
aimé colorer leurs petits cailloux. Pour mettre en évidence le genre des mots
« caillou » et « marelle » on a inventé les
personnages M. Caillou et Mme de la Marelle. On a utilisé la danse de la
marelle pour développer la coordination entre la parole et le geste. En ce qui
concerne les jeux d’enfants, parfois les règles
ont été légèrement modifiées par rapport aux jeux d’origine, par raisons didactiques.
Le jeu de la marelle
Les élèves connaissent ce jeu et dessine la marelle
chacun à son gré. Leurs dessins brise-glace montrent leur capacité d’écrire les
chiffres et de compter en roumain. Au début on a joué à la marelle pour se
divertir et puis on a introduit des éléments de jeu didactique. On a fait connaître
aux apprenants la nouvelle règle : chaque case de la marelle cache une
mission pour nous. On a commencé avec la case no. 1 ; le premier joueur y
a lancé son caillou. C’était la case des couleurs.
Si le joueur
lance bien son caillou on peut présenter une vidéo, puis la séquence d’apprentissage
commence. Le joueur doit maintenant parcourir toutes les cases de la marelle.
Au retour, on ne lui permit pas de récupérer son caillou avant de répondre à
une question liée au nouveau contenu qu’il a appris. Son équipe peut l’aider,
autrement il va rester dans la case de la marelle, jusqu'à ce qu’il trouve la réponse
correcte. S’il ne trouve pas la réponse correcte mais arrive quand même à
rester sur un pied jusqu'à ce qu’on compte jusqu’au numéro de sa case, il est
libre.
Il y a plusieurs variantes de la marelle. Nous avons
choisi une variante qui corresponde le mieux à nos objectifs. Comme nouveauté,
les cases de no. 1 à no. 8 ont été colorées selon l’ordre des huit couleurs qui
apparaissent dans la vidéo « Apprendre les couleurs en
s’amusant », c'est-à-dire 1. Bleu 2. Jaune 3. Rouge 4. Vert 5. Gris 6.
Marron 7. Orange 8. Rose. Les élèves ont marché ou sauté sur les couleurs dans
l’ordre qu’ils entendent dans la chanson. Plus tard, ils ont pu associer la
couleur à l’animal de son album : Le flamant est rose. La grenouille est
verte…
Pour aller plus loin avec la chanson Trois
petits cailloux, on a choisi un jeu devinette - version modifiée du jeu
Greli-Grelot
Déroulement : Les élèves vont constater que leurs cailloux se sont
enfuient. Mettre quelques cailloux au creux de tes mains. Secouer, mélanger et
agiter les mains tout en chantonnant la formule « Les petits cailloux au
creux de ma main, roulent et se bousculent comme des petits coquins. »
Puis on adresse la question : Combien y a-t-il de cailloux ?
Devine ! Le partenaire doit deviner
correctement le nombre de cailloux présents dans la main, s’il réussit c’est à
son tour, sinon compter et recommencer en modifiant le nombre de cailloux
contenus dans les mains.
Les structures
de vocabulaire
C’était important pour nous que nos élèves construisent
des phrases complètes dès le départ au lieu de dire des mots isolés, pour
exprimer des actes de parole complètes. Ainsi, une structure comme « Combien
ya-t-il de… ? » a été dite, chantée et répétée dans des exercices
d’élocution : Dire la phrase interrogative en marchant, en sautant, en
courant ; dire la phrase très lentement, puis très vite, très fort, puis très
doucement. On a imité aussi les animaux qui se déplacent en sautant et les
oiseaux qui se tiennent sur un pied.
Du simple vers
le complexe
Nous avons conçu chaque étape de manière que chaque élève
puisse renforcer/ réinvestir le vocabulaire acquis dans des nouvelles
situations et y ajouter un nouveau contenu. Chaque case dans laquelle on est
avancé a repris les éléments de la case précédente avant d’introduire le
nouveau contenu. Nous avons insisté sur la répétition des structures dans des différents
contextes d’apprentissage par le jeu. Dans ce sens, voir :
1.
Bonjour !
2.
Bonjour ! Je m’appelle <prénom>.
3.
Bonjour ! Je m’appelle <prénom>. J’ai sept
ans.
4.
Bonjour ! Je m’appelle <prénom>. Jai sept ans.
J’ai un caillou <couleur>.
5.
Bonjour ! Je m’appelle <prénom>. Jai sept ans.
J’ai un caillou <couleur> au creux de ma main.
Les avantages
du choix du jeu de la marelle et des activités pendant les recréations
Le jeu de la marelle permet d’ajouter autant de cases que
l’on veut, selon le progrès des élèves. Il permet aussi de faire le retour en
arrivant dans des cases déjà parcourues, ce qui peut être traduit en termes
pédagogiques comme évaluation. Nous l’avons bien exploité cette étape du jeu.
Ainsi, bien qu’on ait débuté avec 8 cases, on peut
toujours en ajouter la neuvième, la dixième case etc. qui introduira un nouveau
contenu d’apprentissage pour la nouvelle leçon ou la prochaine pause de
récréation.
L’évaluation finale a été réalisée par une chasse au
trésor qui a bien amusé les enfants, dans le but de repérer
des informations essentielles et de réutiliser
les nouveaux acquis.
Sitographie :